En pratique
Les réhabilitations implantaires sont des techniques éprouvées et validées depuis de nombreuses années.
Qu’elles nécessitent ou non une greffe osseuse préalable, ces procédures sont aujourd’hui très bien codifiées.
Nous présenterons ici les principales étapes de la prise en charge, du bilan initial jusqu’à la phase chirurgicale.
Bilan initial
Avant tout projet implantaire ou pré-implantaire, une première consultation est nécessaire.
La plupart des patients traités par le Docteur Chardain sont adressés par leur dentiste en vue de la mise en œuvre du traitement.
Il est important de comprendre qu’un tel projet nécessite un étroite collaboration entre le dentiste, le chirurgien maxillo-facial et le patient.
Dans un premier temps, le projet doit être précisé : nombre et nature des dents à remplacer, localisation maxillaire ou mandibulaire, type de restauration prothétique envisagée.
Si des extractions dentaires préalables sont nécessaires, elles doivent être réalisées plusieurs semaines avant le début du traitement implantaire afin de laisser aux tissus le temps de cicatriser.
De même, si une prothèse amovible provisoire est nécessaire, il convient de la prévoir dès le départ afin que le patient ne reste pas « édenté ».
Le terrain médical du patient est soigneusement analysé, en particulier pour dépister certains facteurs de risques d’échec implantaire (tabagisme, traitements anti-résorbeurs osseux injectables, radiothérapie cervico-faciale…).
A l’issue de la première consultation, et en l’absence de contre-indication au projet implantaire, un bilan d’imagerie est prescrit (il s’agit généralement d’une imagerie 3D appelée « cone beam »). Les volumes osseux sont ainsi analysés, et les éventuels déficits de masse osseuse sont dépistés.
Prise en charge chirurgicale
Si la masse osseuse est suffisante, la pose d’implants peut d’emblée être programmée. Dans certains cas, on réalisera un guide chirurgical qui permet de poser les implants avec une grande précision en termes d’axe et de profil d’émergence.
Si la masse osseuse s’avère insuffisante pour la pose d’implants, on étudiera toutes les solutions pour la rendre possible : greffes osseuses, implantologie basale, déroutement du nerf alvéolaire inférieur. A défaut, seront évoquées les solutions non implantaires (prothèses amovibles, prothèse conjointe).
Lorsqu’une greffe osseuse est nécessaire, le patient est informé des principes, risques, et suites opératoires habituelles de l’intervention. Un délai de réflexion de quelques jours sera généralement proposé par le Docteur Chardain avant de valider l’intervention.
Si le patient valide le projet de greffe osseuse, l’intervention sera généralement réalisée au cabinet sous anesthésie locale. Selon la nature du geste, la durée d’intervention varie entre 1 et 2 heures.
Dans tous les cas, un suivi en consultation sera mis en place pendant toute la phase post-opératoire, et les signes « anormaux » vous seront expliqués afin de vous permettre de consulter rapidement en cas de souci.
Habituellement, un scanner de contrôle est réalisé vers le cinquième mois après la greffe pour mesurer le volume osseux et planifier la pose des implants.
Après la pose des implants, le patient sera suivi en consultation pour vérifier que tout se passe normalement. La pose des piliers de cicatrisation sera réalisée après un délai de 4 à 6 mois, selon qu’il y ait eu ou non une greffe osseuse, et selon la qualité de la tenue primaire des implants.
La prise des empreintes sera réalisée par le dentiste une dizaine de jours après la pose des piliers de cicatrisation, permettant la réalisation des couronnes.
Honoraires
Un point important sera également systématiquement abordé avant la mise en route de ces traitements implantaires et pré-implantaires, et concerne le remboursement de ces soins par l’assurance maladie et les complémentaires santé.
Hormis de rares cas d’agénésies dentaires rentrant dans le cadre de syndromes génétiques, la sécurité sociale ne prend en charge aucun traitement implantaire ou pré-implantaire.
Cette politique de l’assurance maladie s’applique aussi bien aux implants qu’aux greffes osseuses, ou aux examens d’imagerie nécessaires à ces chirurgies.
Le remboursement de ces soins est donc intégralement soumis à la participation des assurances complémentaires. Les devis qui vous seront proposés devront être soumis à la mutuelle avant la mise en route des traitements, afin de vérifier que le reste à charge ne soit pas trop important et vous permette d’aller au bout du plan de traitement.